Enseignement de la composition de musique électroacoustique
1967-1997, trente ans d’enseignement de la musique et de la danse en France. Marsyas. Hors série n° 42. Pages 89 à 92. Revue de pédagogie musicale et chorégraphique. Centre de ressources musique et danse de la Cité de la musique. Paris. 1997.
ISSN : 0985-3286
Texte rédigé en mai 1997
Dans ce numéro consacré à l’évolution des enseignements de la musique et de la danse en France, Denis Dufour commence par nous donner les raisons pour lesquelles la musique électroacoustique fait l’objet de tant de malentendus. Pour certains, la musique concrète inventée par Schaeffer est une nouvelle forme d’expression artistique ; pour d’autres, il s’agit juste d’un nouvel outil servant à enrichir la composition instrumentale telle qu’elle est traditionnellement élaborée, sur partition. C’est en grande partie ces visions divergentes qui brouillent les pistes depuis le début de son histoire.
De ce fait, il n’y a pas deux classes de composition électroacoustique qui se ressemblent en France. Elles ne délivrent pas le même type d’enseignement, ce ne sont pas les mêmes concours d’entrée, d’autant qu’elles sont très diversement perçues par les institutions dont elles dépendent.
De son côté, pensant sa classe « sous l’angle de la création », Denis Dufour développe la manière dont il enseigne la composition électroacoustique, n’exigeant pour y entrer ni pratique préalable de la composition instrumentale ni connaissance du solfège traditionnel. On l’aura deviné, bien qu'enseignant dans les deux domaines, Denis Dufour fait partie de ceux qui pensent que l’art acousmatique est une nouvelle forme d’expression et non un prolongement de la composition instrumentale.